Projet Musical

Maxime Fournier Thérier est un saxophoniste français, né à Nantes en 1984 et originaire du Touquet-Paris-Plage.
Il s'approprie le son du saxophone dans une approche très personnelle avec l'objectif de lui donner une voix colorée, subtile, émouvante et engagée.

Ses débuts en Normandie sont marqués par l'influence de deux grandes figures anticonformistes : un pédagogue, Raymond Poteaux, qui lui a transmis l'amour de la musique et un luthier d'art : Ernest Ferron, qui lui a transmis l'amour de l'instrument.

Tout au long de son apprentissage, Maxime a cherché à se nourrir du plus grand nombre d'approches et d'esthétiques possibles et s'est notamment distingué dans la classe de Serge Bertocchi en obtenant des premiers prix en tant que soliste et en tant que chambriste mais aussi en remportant le premier prix du concours de l'académie des sciences et lettres d'Amiens ; et dans la classe d'Alain Bouhey où il a marqué les esprits par son interprétation poignante de la Ballade de Franck Martin devant un public de rescapés de la Shoah et de leurs descendants.

Pendant un break musical de plusieurs années où Maxime a étudié la sociologie en master et doctorat, il a commencé à explorer en détail l'histoire du saxophone, le parcours et le matériel utilisé par les différents instrumentistes qui ont marqués la jeune vie de l'instrument ainsi que l'apport des différentes écoles esthétiques. Il s'est alors découvert un gout prononcé pour l'école américaine du saxophone notamment à travers les interprétations des oeuvres de Jascha Gurewich par le saxophoniste qu'il admire le plus : Sigurd Rascher.
Il revient à la musique de manière professionnelle avec l'aide bienveillante de Nicolas Herrouët au conservatoire de Nantes et décide de baser son approche esthétique et technique sur une sorte de synthèse entre sa formation française, qui allie expertise technique et musicologique, à son amour pour la sonorité, l'expressivité et la flexibilité du jeu américain, et, de transposer sur les instruments modernes l'approche très particulière adoptée par les saxophonistes américains avant 1930.

Autiste asperger, esprit libre, il utilise sa sensibilité exacerbée, couplée aux résultats de ses recherches et réflexions autour de l'instrument, pour construire un projet artistique qu'il veut mettre au service de la musique, avec une véritable envie humaniste de diffusion du savoir pour tous; et pouvoir, grâce à une exploration quasi épistémologique du saxophone classique, tenter d'éclairer notre temps en mettant en évidence les liens entre l'instrument et des causes qui lui sont chères : la Shoah, le génocide et l'esclavage des Africains et les discriminations homosexuelles, par une remise en contexte de la création de certaines oeuvres pour saxophone porteuses d'un message en corrélation avec les problématiques de leur époque et ainsi transformer sa pratique musicale en une démarche artistique, scientifique et sociétale.
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